Pour tout savoir sur les coffrages en bois : leurs spécificités et leurs conceptions !
Les coffrages bois : que-ce que c’est ?
Le coffrage en bois est un moyen très ancien de construire des structures qui est toujours utilisé aujourd’hui pour sa flexibilité et sa durabilité. Le bois offre une grande résistance à la compression et à la traction, ce qui le rend idéal pour des applications qui nécessitent de la robustesse.
Le principe de coffrages est utilisé dans le cadre de la construction en béton armé pour donner des formes à des ouvrages simples tels que des poteaux, des murs, des poutres ou des planchers mais également pour des ouvrages plus complexes tels que des voûtes, des arches, des voiles cintrés, etc. On peut retrouver ces coffrages avec une application directement sur site de construction, on parle alors d’éléments coulés en place, ou alors sur site extérieur au chantier, on parle alors de préfabrication.
Le choix se portera sur un coffrage bois lorsque le nombre de réemplois sera limité, en général moins de 15 utilisations sur une période donnée qui est de l’ordre de 3 à 6 mois. L’emploi du bois se fera donc plutôt sur des bases économiques et/ou pratiques : un outil bois est à la fois moins cher et plus malléable qu’un outil métallique, ce qui offre des facilités d’utilisation avec peu de moyens et de modification sur site en cas de besoin. Il peut également être réutilisé plusieurs fois pour des travaux ultérieurs, mais uniquement s’il est entretenu et stocké correctement afin d’éviter sa détérioration.
Quelles sont les fonctions et spécificités du coffrage en bois ?
Un coffrage en bois est un élément essentiel pour la construction de bâtiments et Travaux Publics, sa conception se doit de répondre à des exigences très strictes en matière de qualité et de sécurité. La réalisation de ce coffrage doit pouvoir remplir des conditions de rigidité, d’étanchéité et d’ergonomie : il doit résister à la poussée du béton sans déformations, être étanche pour éviter les fuites de laitance du béton qui détériore l’esthétique d’un ouvrage et doit pouvoir se désolidariser de l’ouvrage béton avec le moins de difficultés possible.
Comment est conçu un coffrage en bois ?
La conception d’un coffrage en bois obéit à trois principes essentiels : une peau de coffrage, une structure et un serrage le plus souvent assuré par le chantier.
La peau de coffrage est la partie du moule qui entre directement en contact avec le béton. C’est cette surface qui est donc soumise aux chocs et à l’humidité. Il est important que la peau de coffrage soit robuste, étanche (particulièrement au niveau des angles) et qu’elle présente un aspect lisse pour éviter l’adhérence du béton. On retrouvera le plus souvent des matériaux de type panneaux bois manufacturés : panneaux agglomérés ou panneaux contreplaqués avec un revêtement par film phénolique ou peinture anti adhérente.
La structure du coffrage bois se compose de raidisseurs horizontaux ou verticaux avec des espacements étudiés en fonctions des charges à reprendre. Ces éléments peuvent remplir plusieurs fonctions : garantir une bonne répartition et résistance aux efforts (pression de bétonnage, vibrations, etc.) et donner sa forme à la peau de coffrage en cas de forme complexe.
L’ossature du coffrage en bois se compose de raidisseurs primaires et secondaires dont l’espacement dépend des forces à encaisser. Ces raidisseurs, faits de planches, de chevrons et de madriers, sont là pour garantir à la peau de coffrage une bonne résistance à la pression du béton. Pour assurer sa stabilité et sa verticalité pendant le coulage du béton, un système d’étaiement est mis en place avec des bastaings ou des chevrons afin de consolider l’ensemble.
Pour finir, le serrage grâce aux tiges filetées ou aux serre-joints assure la résistance aux efforts du béton, ce sont les tiges filetées qui reprennent la poussée et poids du béton et qui sera retransmise dans le coffrage. Dans le cas de constructions plus volumineuses, il est possible de renforcer les structures par l’intégrations d’étais métalliques, d’étais tirant-poussant ou même de stabilisateurs métalliques pour permettre de résister à la poussée de l’ouvrage.